Claudio PESCAROLLO : 0494 / 908 732 ecolosambreville@yahoo.com

L’idée n’est pas neuve, elle consiste à déplacer une partie du coût budgétaire du chômage en soutien à des activités. Cette idée est intéressante, surtout dans une région comme la nôtre où le taux de chômage est très important. Le régional et le fédéral ont déjà pris, depuis longtemps, des initiatives. Le projet d’ECOLO-Sambreville consite à créer une nouvelle dynamique, locale, axée sur l’économie sociale et solidaire s’appuyant sur les entreprises d’économie sociale existantes, sur le CPAS, sur l’Agence de Développement Local et sur toutes les forces vives communales et associatives qui voudront participer à ce projet d’envergure.

Le chômage, qui est un droit, représente pour la collectivité un coût aussi bien en allocations qu’en perte de recettes, qu’en maladies diverses… Nous investirons ce coût en lien avec les différents échelons de pouvoir afin de concrétiser la première réalisation de territoire « zéro chômeur »

Trois intuitions permettent de croire en ce projet :

  1. personne n’est inemployable : toutes celles et tous ceux qui sont durablement privés d’emploi possèdent des savoir-faire et des compétences ;
  2. ce n’est pas le travail qui manque, c’est l’emploi, : de nombreux besoins de la société ne sont pas satisfaits ;
  3. et ce n’est pas l’argent qui manque : puisque chaque année le chômage de longue durée entraîne de nombreuses dépenses et manques à gagner que la collectivité prend à sa charge. Ce qui manque, c’est la foi dans une économie dirigée vers l’intérêt général, une économie au service de l’humain et de la société.

L’objectif sera de pouvoir proposer à toutes les personnes qui en sont privées, un emploi adapté à leur savoir-faire, à temps choisi.

Le principe est de créer des entreprises de l’économie sociale et solidaire  ou de s’appuyer sur elles pour créer des CDI. Ces emplois supplémentaires seront financés par une réorientantation des coûts de la privation d’emploi vers le financement d’une économie locale complémentaire en lien avec le régional et le fédéral.

Les activités proposées répondront à de vrais besoins du territoire, non encore satisfaits, car peu solvables.

Pour la commune, une telle démarche permettra de participer à l’élimination de la précarité, à la promotion dela dignité humaine et au combat contre les inégalités. Des travaux et des services utiles aux habitants seront dévéloppés grâce à la participation de tous. L’environnement des habitants sera, par la même, positivement impacté.

Dans quels domaines ?

Le recyclage, le réemploi : formation à l’autoréparation et mise en place d’une ressourcerie sur le territoire communal.

L’agriculture : conduite d’engins agricoles, maraîchage, développement de circuits courts de commercialisation de fruits et de légumes.

L’animation sports-loisirs-culture : bibliothèque itinérante, aide à l’organisation de fêtes et d’évènements locaux, animations touristiques, jardin partagé…

L’aménagement et l’entretien des routes communales et des bois communaux, l’aménagement d’espaces communaux…

Les services à la population : le transport de personnes âgées, l’accompagnement des enfants dans leurs activités, la réparation et l’installation d’ordinateurs.

Les services à la personne : aide aux devoirs, accompagnement aux courses, l’aide au jardinage, le soutien aux personnes âgées, isolées ou handicapées…

Le bâtiment : l’entretien et la restauration du petit patrimoine bâti, l’aide aux artisans locaux pour des missions spécifiques…

Les services aux collectivités, aux entreprises, aux écoles et aux associations : renfort à l’encadrement des cantines et des réfectoires, surveillance des cours, conciergerie d’entreprise, livraisons…

Inspirées d’un travail réalisé en France à l’initiative d’ATD quart monde, ces mesures sont réalistes et réalisables. Elles pourraient voir le jour deux ans après l’arrivée d’ECOLO dans la majorité à Sambreville.